Discours du 11 novembre 2024

Voici la retranscription de discours prononcé par M le Maire à l’occasion de cette cérémonie.

Mesdames, messieurs,

Merci une nouvelle fois pour votre présence en ce jour de commémoration.

Le 11 novembre est un jour particulier car depuis plus de 100 ans nous nous retrouvons comme partout en France devant les monuments aux morts, monuments symboles du devoir de mémoire qui nous incombe, plutôt, devrais-je dire, qui devrait nous incomber. Car quand on regarde autour de nous, quand on se compte en ces instant, le doute est permis quant au respect de ce devoir. Non pas que les citoyens aient oublié ou s’en désintéressent, si, quand même un peu. Ne jetons pas la pierre, comment pourrait-il en être autrement, la société, le monde qui nous entoure œuvrent -ils dans ce sens ? Je vous laisse juge.

La 1ère guerre mondiale a duré plus de 4 ans, 4 ans de combats des plus meurtriers. Au lendemain de ce terrible conflit, ces lieux de mémoire fleurissaient dans tous les villages et villes de France. Il fallait se souvenir. Se souvenir pour ne plus revivre de tels drames, rendre hommage aux millions de victimes.

Mais qu’il est difficile de préserver ce travail de mémoire. Nous attendions que ceci permette d’éviter aux générations futures de connaître de nouvelles tragédies. Travail de mémoire aussi pour nos dirigeants mondiaux, pour que la paix reste le passage obligé dans le règlement des divergences et désordres.

Il n’aura pourtant fallu que 20 ans pour « remettre ça », 1918 n’était pourtant pas si loin. Alors, imaginez, 106 ans plus tard, que reste-t ’il, au-delà de ces édifices et des noms qu’ils arborent.

Que penseraient ces pauvres hommes, sacrifiés pour la paix, qui ont leur nom sur ces monuments, devant ces spectacles de désolation, en Ukraine, à Gaza et ailleurs. Ah oui il y a toujours une bonne raison, sans doute. Mais au fond, difficile de faire la part des choses, terrorisme, vengeance, antisémitisme, désir de conquêtes, caprices dictatoriaux …

Problème, ceux qui paient l’addition sont toujours les mêmes : les civils et en particulier les femmes et les enfants.

Que penseraient-ils ces pauvres hommes de quelques dirigeants mondiaux, si loin de l’esprit de ces monuments, qui n’ont comme seul devoir de mémoire que celui de leur tyrannie.

Que penseraient-t ‘ils ces pauvres hommes des cacophonies et bizarreries électorales de notre monde dit moderne, ici ou ailleurs.

Que penseraient-t ‘ils du désastre environnemental qui s’approche au seul motif d’un soi-disant progrès, en réalité la recherche de toujours plus de richesses. On maltraite la planète, la même terre sur laquelle le sang des victimes à coulé partout dans le monde.

Que penseraient-t ‘ils de ce monde moderne, qui cache derrière son nom la réalité des déserts médicaux, des fractures sociales grandissantes et beaucoup de détresse humaine au coin des rues.

Alors, si nos dirigeants ont du mal à montrer l’exemple, que nous reste-t ‘il à faire ? Eh bien peut-être tout simplement ce que nous faisons modestement ce matin, donner aux morts listés sur ce monument le sentiment que nous au moins, on ne les oublie pas.

Je vous remercie.